Pas de métavers sans blockchain

Le concept de métavers fait couler beaucoup d’encre (virtuelle) en ce début d’année. Gucci, Carrefour, même le groupe Havas choisissent de s’installer dans l’univers décentralisé de The Sandbox. Quant à JP Morgan, Sotheby’s et Samsung, ils préfèrent investir son concurrent Decentraland. Pendant ce temps, ce sont deux GAFAM — Meta et Microsoft — qui se lancent publiquement dans la course au premier métavers grand public. Et si, après les NFT, les métavers était le prochain grand succès du Web3 ?

Passer à l’Internet supérieur

Les métavers arrivent. Il s’agissait jusqu’alors d’un pur fantasme de science-fiction dépeint notamment dans “Snow Crash”, “Ready Player One” ou encore “The Matrix” : celui d’un univers virtuel qui existerait parallèlement à notre monde physique. Mais les progrès technologiques de cette dernière décennie vont faire sortir les métavers du domaine la science-fiction pour les rendre bien réels.

Dans les métavers, les utilisateurs pourront créer un avatar, comme un personnage de jeu vidéo, pour évoluer au sein d’une réalité numérique aussi active et engageante que le monde réel. Jouer, travailler, se divertir, voyager, se rencontrer : la promesse du métavers est celle d’un “Internet incarné”, selon la formule de Marc Zuckerberg, que les utilisateurs pourront vivre au travers d’écrans traditionnels mais aussi d’équipements de réalité augmenté et de masques de réalité virtuelle.

Si les univers en ligne existent maintenant depuis plus de 25 ans — Second Life, World of Warcraft, Roblox — les métavers promettent d’aller bien au-delà du simple divertissement pour devenir des véritables plateformes de vie, dans lesquels les utilisateurs seront propriétaires de leurs biens virtuels. Une innovation rendu possible grâce à la blockchain.

N’oubliez pas vos wallets !

C’est bien la nouveauté des métavers par rapport aux univers vidéoludique actuels : une économie réelle pour des biens virtuels. Tous les objets numériques qui existent dans les métavers possèdent une valeur cristallisée et sécurisée par la technologie blockchain sous forme de tokens. Du foncier aux entreprises, des œuvres d’arts aux vêtements numériques en passant par des artefacts ou des cartes de jeux : qu’ils soient fongibles ou non fongibles (NFT), les tokens sont au métavers ce que les biens et les monnaies traditionnelles sont à nos économies de marché.

A l’image de votre vieux portefeuille en cuir, vos biens numériques seront bien au chaud dans votre wallet personnel, inscrit sur une blockchain. Vous y conserverez des cypto-monnaies, nécessaires aux échanges dans les métavers, mais aussi des objets virtuels : véhicules, vêtements, objets d’art ou de quêtes vidéoludiques. C’est également sur la blockchain que seront sécurisés sous forme de NFT les actes de propriétés de vos terrains virtuels, ainsi que l’ensemble de vos créations dans le métavers.

Ainsi, bien que les métavers ne soient pas encore arrivés à proprement parler, leurs fondations technologiques — la blockchain et les crypto-actifs — sont déjà là. De quoi préparer le futur terrain de jeu virtuel.